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AVANT-PROPOS
Selon le neurologue, Allan Hobson, le cortex préfrontal dorsolatéral constitue le fondement de plusieurs fonctions cérébrales comme la mémoire de travail, la pensée volontaire, la conscience de soi et le jugement critique. Cette zone est ostensiblement moins active durant le sommeil paradoxal et ses fonctions sont amoindries, ce qui causerait la perte de jugement critique durant le rêve ordinaire. Durant le rêve lucide, le cortex préfrontal dorsolatéral se réactiverait à un niveau proche de celui de l'éveil, alors que le système limbique, le pont et les aires temporales et postéro-latérales du cortex resteraient suffisament hyperactifs pour maintenir les caractéristiques émotionnelles et perpétuelles du rêve.
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PHYSIOLOGIE DU REVE LUCIDE
Ce n'est que depuis les années 1950 qu'on a une connaissance scientifique du fonctionnement physiologique du rêve. Des scientifiques ont mesuré l'activité électrique d'un cerveau pendant la nuit et ont découvert que nous passions par quatre phases de sommeil différentes. Ses quatre phases sont appelées cycles de sommeil et au cours d'une nuit, un adulte aura 4 à 6 cycles de sommeil.
D'abord on rentre dans une phase d'endormissement : l'acitvité du cerveau ralentit. La personne expérimente des visions dites "hypnagogiques" (état de conscience particulier intermédiaire entre celui de la veille et celui du sommeil) qui conduisent au sommeil.
Ensuite, on s'enfonce successivement dans une phase de sommeil lent léger et une phase de sommeil lent moyen avant d'entrer dans une phase de sommeil lent profond. L'activité corticale devient très lente, les rythmes cardiaques et respiratoires diminuent.
Après cette phase de calme, l'activité cérébrale s'accroît subitement de même que l'activité cardiaque. La consommation d'oxygène, le niveau d'adrénaline, tout retrouve un niveau proche de l'éveil. Pourtant l'individu reste allongé. En réalité, une soudaine atonie musculaire est enclenchée, ce qui rend le corps totalement inerte à partir du tronc cérébral. L'émission de deux substances chimiques, la noradrénaline et la sérotonine, normalement hautes durant l'éveil et le sommeil profond, diminuent considérablement. Cette phase est celle du sommeil paradoxal, nommée ainsi par le professeur de médecine, Michel Jouvet en 1959 pour qualifier cette phase de forte activité au milieu du sommeil. Les yeux roulent sous les paupières et sont animés de mouvements incessants (REM). Le lobe occipital du cerveau, qui régit l'activité visuelle est fortement stimulé. Le physiologiste français a notamment mené de nombreuses expériences sur le chat pour affiner ses observations et conclusions. Le sommeil paradoxal est considéré comme le support neurophysiologique du "rêve".
L'individu connait ensuite une courte phase de micro-éveil et un nouveau cycle reprend à moins que l'individu ne se réveille. 4 à 6 cycles se succèdent durant une nuit de sommeil avec une moyenne de 20 minutes de sommeil paradoxal, on rêve environ 2 heures par nuit.
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PREUVE SCIENTIFIQUE
Cela fait un petit moment que la science a confirmé l'existence des rêves lucides et désormais elle a apporté la preuve que nous pouvions les diriger.
Démontrer l'existence du rêve lucide ne pouvait s'effectuer qu'à travers l'enregistrement de signaux envoyés volontairement par un sujet depuis l'état de son rêve. C'est Stephen Laberge, Docteur en Psychophysiologie et pionnier de la recherche sur les rêves lucides, qui a mené les premières expériences au début des annnées 80. La possibilité du rêve lucide a été prouvé scientifiquement dans les années 70 grâce à l'enregistrement de signaux préétablis envoyés volontairement par les sujets.
Le rêve lucide n'était pas reconnu par les scientifiques jusqu'à ce qu'une équipe de recherche lance un programme sur le rêve lucide. Ils ont demandé à des rêveurs ludices, dès qu'ils prenaient conscience de leur rêve, de faire un signe en bougeant légèrement des yeux de haut en bas. Les rêveurs lucides ont donné le signe pendant une période de sommeil paradoxal selon des électro-encéphalographes (EEG), et ont ainsi permis aux chercheurs de vérifier l'existence de ce phénomène allant de 2 à 50 minutes selon les individus. C'est sur ces bases que la première preuve de l'existence du rêve lucide fut produite en 1975. Le rêve lucide a permis une grande progression de la connaissance scientifique sur le rêve.
Quelles sont les techniques d'observation ?
des électro-encéphalographes (EEG) ; ont permis de découvrir que durant le sommeil, il y a des phases d'intense activité cérébrale. De plus, durant cette période, il y a de forts mouvements oculaires.
des électro-oculographes (EOG) ; utilisés pour mesurer les mouvements des yeux.
des chin-électromyogrammes (EMG) ; consistent à étudier l'activité électrique des nerfs et des muscles.
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Quels sont les messages du rêve lucide ?
Avant de commencer l'expérience, le sujet devait effectuer des signaux par mouvements oculaires. Sur la figure, les signaux sont marqués de 1 à 5.
Le premier signal, deux paires de mouvements oculaires gauche-droite : 5GD-GD) indique le début du rêve lucide, durant une période ininterrompue de sommeil, 5 minutes avant la fin de la période REM. Au cours des 90 secondes qui suivirent, le sujet était en train d'explorer le monde onirique en volant jusqu'à ce qu'il crut s'être réveillé, effectuant alors le signal du réveil (2, GD-GD-GD-GD). Au bout d'une autre période de 90 secondes, le sujet prit conscience qu'il rêvait toujours et le signala par trois paires de mouvements oculaires. Réalisant que ses signaux avaient été trop nombreux, il signala correctement par deux paires de mouvements oculaires (4). Ce détail montre que le sujet effectuait consciemment les signaux dans l'intention de communiquer son expérience. Finalement, se réveillant réellement 100 secondes plus tard, le sujet fit les signaux de manière adéquate (5, GD-GD-GD-GD).
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